Féminin et masculin des noms et adjectifs Arabes

L’expression du genre

Présentation…

La mise à la forme féminine des mots et adjectifs en Arabe, et presque aussi simple que la règle la plus courante en français, qui est d’ajouter un « e » à la fin du mot. Comme il existe une règle dépendante du genre pour créer le pluriel en Arabe, cette leçon se place juste avant celle sur les pluriels, que vous découvrirez un peu plus tard.

La marque du féminin

La marque unique du féminin en Arabe, est une lettre particulière, qui n’a que cette fonction ( sauf exception ) : la ta-marbutah. Vous comprenez maintenant pourquoi au cours de la leçon sur l’alphabet, vous avez appris qu’elle ne s’écrit toujours qu’en fin de mot. Un petit rappel au sujet de sa forme : elle s’écrit ة lorsqu’elle n’est pas attachée, et ـة dans le cas contraire.

Cette forme s’applique aux noms et adjectifs, comme dit précédemment, et de même aux fonctions. Par fonction, il faut comprendre la fonction d’une personne, comme sa profession par exemple, mais pas seulement. Sorcier ou sorcière son des fonctions, et ne sont pourtant pas des professions. La règle de la ta-marbutah s’applique également avec de tel mots.

La forme par défaut d’un adjectif ou d’une fonction et au masculin. Mais les noms de choses ( les mots ), sont soit féminin, soit masculin, tout comme en français ou d’autres langues. N’ayant pas de genre intrinsèque, les adjectifs et les fonctions s’accordent donc avec le nom auquel on les associe. Les mots qui peuvent être soit masculin soit féminin, parce qu’ils se rapportent à des êtres humain ou à des animaux, se mettent au masculin ou au féminin selon le cas, de la même manière.

Les mots qui ont un genre en eux-même, et qui se terminent par une ta-marbutah sont le plus souvent féminin. Et ceux qui n’ont pas la ta-marbutah sont donc masculin.

Quelques exemples

Quelques exemples… طفل tifl — bébé ) au masculin, devient طفلة tiflah ) au féminin ( intraduisible, vu qu’il n’y a pas de féminin pour « bébé » en français ). Souvenez vous que la ta-marbutah, se prononce « t » ( comme son nom le rappel ) si on lui ajoute une voyelle brève, et qu’elle devient même un véritable ta si on lui ajoute une voyelle longue. Ainsi, pour dire « mon bébé », si c’est un bébé fille, alors on dira طفلتي tiflty ). L’adjectif « grand », qui est كبير deviendra كبيرة au féminin. Notez bien les deux formes de la ta-marbutah dans les deux précédents exemples. Et enfin, pour un exemple de fonction, sorcier, ساحر sahir ) donne sorcière qui est ساحرة sahira ).

Il y a des exceptions

La règle de la ta-marbutah pour le féminin, aussi simple et séduisante soit-elle, connais quelques exceptions. Certains mots se rapportant à des personnes ou à des animaux ( c’est-à-dire qui peuvent êtres soit masculin, soit féminin, parce qu’ils n’ont pas de genre unique ) ont une forme totalement différente au féminin et au masculin. Un exemple avec un mot concernant les personnes : enfant au masculin ( garçon ), se dit ولد walad ) tandis que enfant au féminin ( fille ), se dit بنت bint ). Pour ces mots, il vous faudra les apprendre avec leurs formes féminine et masculine. Si vous formez un féminin par ajout de la ta-marbutah, on pourra peut-être vous comprendre, mais cela paraîtra très étrange.

La règle qui fait qu’un mot qui se termine par une ta-marbutah est un mot féminin, n’est pas toujours vérifiée. Il existe en effet des mots masculins qui se terminent par une ta-marbutah. C’est le cas du prénom Oussama par exemple, qui s’écrit en Arabe أسامة. Et réciproquement, comme vous l’avez déjà aperçu précédemment avec le mot « fille » ( le mot « enfant » au féminin ), il existe des mots féminins qui ne se terminent pas par une ta-marbutah. Si en utilisant l’un de ces mots, vous confondez le genre et que vous lui appliquer un adjectif en l’accordant au masculin au lieu de l’accorder au féminin, on vous comprendra, mais là encore, l’expression aura un air étrange.

Il existe une règle empirique mais non exacte pour reconnaître une grande partie de ces exceptions : en règle général, les noms et adjectifs qui commencent par un alif avec hamza-majeure, أ, ne distinguent pas le genre avec la ta-marbutah. C’est le cas donc des noms de couleurs ( ils commencent tous par أ ).