Conjugaison de l’auxiliaire « être » en Arabe

Conjugaison de kanaكَانَ

Présentation…

Après « laysa », voici venir « kana », son complément logique. Tandis que « laysa » apparaît dans les affirmations négatives, « kana » porte le sens d’une affirmation positive, à placer dans une phrase nominale. Cette page vous donne la conjugaison de ce pseudo-verbe à l’accompli. Note : « kana » n’a évidement aucune parenté avec les autres chose également nommées kanas et qui sont des éléments d’un alphabet phonétique Japonais ou Chinois.

Présentation de « kana »

Seule le conjugaison à l’accompli de kana est introduite ici. Il en existe trois autres, trois formes de kana à l’inaccompli, un peu plus fastidieuses à mémoriser. Mais l’esprit de kana reste le même dans tous les cas : il correspond approximativement à l’auxiliaire « être » du français. Nous disons bien, l’auxiliaire « être », et non pas le verbe « être »… car souvenez vous qu’il n’existe pas de verbe « être » en Arabe, où celui-ci est implicite dans la phrase nominale.

La sémantique du verbe « kana »

Kana s’emploie, tout comme laysa, pour construire des phrases nominales. Tel qu’il vous est donné ici, à l’accompli, il se réfère bien évidement à une notion comparable au passé. Plus clairement, il correspond à « a été ». Il diffère donc quelque peu de l’auxiliaire que nous connaissons, et n’a d’ailleurs pas d’équivalent en français.

Il s’emploiera par exemple dans une phrase telle-que « la leçon a été intéressante » ou encore « la leçon fût intéressante », comme nous le dirions en français plus soutenu. A l’inaccompli, kana s’emploie pour exprimer une assertion dans le futur ; nous y reviendrons dans une autre leçon à venir. Kana n’apparaît jamais au présent ( pour la raison encore une fois, de l’implicite verbe être ).

Contrairement à laysa qui n’a pas d’autres fonction que celle d’être une sorte d’opérateur logique, kana est un agrément qui permet d’ajouter aux aspects des verbes Arabes ( accompli et inaccompli ), des nuances permettant d’exprimer des notions semblables à celles que chez nous, nous appelons « le temps » des verbes. Kana permet d’exprimer le passé ou le futur, qui sont en Arabe, des notions dérivées des aspects du verbe.

Pour les enfants…

Une petite devinette… si je vous demande de retrouver une expression française, assez typique, qui emploie le verbe « être » au passé… vous ne voyez-pas ?… si je vous dit maintenant que nous avons tous et toutes aimé entendre ces mots étant enfants… c’est l’expression « Il était une fois » Once upon a time ), qui se dit aussi en Arabe, et passe par le verbe kana : كان يا ماكان… ; Kâna mâkân : « Il était une fois ».

Conjugaison de « kana » à l’accompli

Là encore, comme avec les autres conjugaisons déjà présentées, les tables vous sont données d’abord avec les pronoms personnels ( comme nous le faisons traditionnellement en france ), puis sans ceux-ci. Il est conseillé d’avoir pris connaissances des pages précédentes, pour savoir comment aborder plus aisément l’apprentissage de ces tables.

Au singulier
Traduction Arabe
Terme français
أنا كُنْتُ 1° personne
أنْتَ كُنْتَ 2° personne du masculin
أنْتِ كُنْتِ 2° personne du féminin
هُوَ كَانَ 3° personne du masculin
هِيَ كَانَتْ 3° personne du féminin
Au pluriel
Traduction Arabe
Terme français
نَحنُ كُنَّا 1° personne
أنتُم كُنْتُمْ 2° personne du masculin
أنتُنَّ كُنْتُنَّ 2° personne du féminin
هُم كَانُوَا 3° personne du masculin
هُنَّ كُنَّ 3° personne du féminin
Au duel
Traduction Arabe
Terme français
( rien ) 1° personne ( sans objet )
أَنْتُمَا كُنْتُمَا 2° personne ( féminin et masculin )
هُمَا كَانَا 3° personne du masculin
هُمَا كَانَتَا 3° personne du féminin

La même conjugaison sans les pronoms maintenant, tel qu’on l’apprend dans les écoles Arabes…

Au singulier
Traduction Arabe
Terme français
كُنْتُ 1° personne
كُنْتَ 2° personne du masculin
كُنْتِ 2° personne du féminin
كَانَ 3° personne du masculin
كَانَتْ 3° personne du féminin
Au pluriel
Traduction Arabe
Terme français
كُنَّا 1° personne
كُنْتُمْ 2° personne du masculin
كُنْتُنَّ 2° personne du féminin
كَانُوَا 3° personne du masculin
كُنَّ 3° personne du féminin
Au duel
Traduction Arabe
Terme français
( rien ) 1° personne ( sans objet )
كُنْتُمَا 2° personne ( féminin et masculin )
كَانَا 3° personne du masculin
كَانَتَا 3° personne du féminin

Petits commentaires pour mieux apprendre

Les terminaisons sont identiques à celles de laysa ( tant par les voyelles longues que par les voyelles brèves ), ce qui je vous le souhaite, facilitera la mémorisation de cette nouvelle conjugaison [ note 1 ].

Au registre des différences, remarquez la Damma sur la première lettre, aux premières et deuxième personnes du singulier et du pluriel. Laysa emploie systématiquement une fatha, mais kana emploi, lui, tantôt une fatha, tantôt une damma. Ceci un peu long a formulé, mais ne signifie pas que ce soit compliqué… n’est-ce pas ? ;-)

L’autre différence ( il n’y en aura pas d’autres ), et que là ou laysa emploi un ya, kana emploi un alif.

Vous aurez compris que je vous encourage à apprendre les conjugaisons de laysa et de kana kana à l’accompli ) en même temps. De cette manière vous tirerez partie de leurs grandes similitudes, tout en même temps que vous ne perdrez pas de vue leurs petites différences.

Notes…

[Note 1] - Juste un détail au sujet des terminaisons : la terminaison de la 3° personne du féminin pluriel est نَ pour kana, comme pour laysa, et elles sont donc bien identiques. Mais bien que la racine de kana soit كن, nous n’écrirons pas كننَ, mais كنَّ. Nous ajoutons une chedda, pour doubler le noune, au lieu de l’écrire deux fois. C’est l’occasion d’un petit rappel sur les bases de l’écriture : une lettre avec chedda, vaut grammaticalement, comme deux fois la lettre, même si graphiquement la lettre ne semble apparaître qu’une seule fois. Et réciproquement, il n’est pas permis d’écrire ( sauf cas particulier ), une lettre deux fois successivement, et il faut plutôt ne l’écrire qu’une seule fois, et lui ajouter la chedda, qui représente le dédoublement de la lettre ; la raison en est que l’Arabe a été créé et a évolué avec l’idée d’être une écriture compacte en largeur.